Dès-lors on commence à être injuste ; c’est-à-dire, à ressembler à ces hommes contre lesquels on s’éleve avec trop de violence : on s’imagine être raisonnable, on paroît absurde : ce n’est point par excès de vertu ni de raison ; car la raison & la vertu ne sont pas susceptibles d’excès, c’est erreur de l’esprit, c’est vice d’imagination. […] Il avoit imaginé le projet de l’établissement d’une Cour de raison, où l’on devoit employer d’abord les remedes les plus doux, les plus efficaces ensuite, jusqu’aux petites maisons inclusivement, pour temperer les ebullitions de l’esprit, & corriger les écarts de l’imagination.
Si quelqu’un est tenté de me condamner, qu’après avoir apprécié le phosphore qu’on nomme esprit, ce rien qu’on appelle renommée, cet instant qu’on nomme la vie, qu’il interroge la religion, qui doit lui parler comme à moi, qu’il contemple la mort, qu’il regarde au-delà.