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398. (1686) Sermon sur les spectacles pp. 42-84

SIRE, Que nous représente cet étalage de pompe et de magnificence que le Démon ose mettre aujourd’hui sous les yeux du Sauveur, sinon ces illusions du Théâtre dont cet Ange de ténèbres fascine les esprits ? […]  » En vain on s’efforce d’excuser les Théâtres, comme des écoles où l’on épure l’esprit, et où l’on corrige les mœurs ; en vain on tâche de rapprocher leurs maximes de celles de l’Evangile, d’interpréter la Religion en leur faveur : c’est un attentat fait à la morale chrétienne, une blasphème contre la vérité dont toutes les Lois Divines demandent justice, comme d’un crime énorme, et du plus grand scandale qu’il y eut jamais. […] Le Démon a tâché dans tous les temps de corrompre les âmes, et d’éblouir les esprits. […] L’amour, et toujours l’amour, comme un tyran qui captive les esprits et les cœurs, paraît et reparaît sous mille formes diverses, parle, pleure, gémit, s’agite, et se tourmente, jusqu’à ce qu’il ait tout soumis aux lois de son empire. […] N’est-ce pas là qu’il domine, en foulant aux pieds les lois de l’Evangile, et les règles de la pénitence ; qu’il vous arrache des pleurs sur des aventures criminelles et scandaleuses ; qu’il attache votre esprit et votre cœur à des récits pernicieux ; qu’il remplit votre mémoire d’images impures ; qu’il vous fait avaler un poison d’autant plus dangereux, qu’il flatte votre goût, et qu’il est mieux préparé ?

399. (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « La comédie contraire aux Principes de la Morale Chétienne. — XIX. Prétexte frivole du délassement. »

Qui doute qu’il ne soit nécessaire de détendre quelquefois son esprit ; qu’il n’y ait des plaisirs, des jeux innocens ?

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