Les auteurs comme les arbres ne donnent qu’une espece de fruit ; Lafontaine, disoit-on, est un Fablier, il produit des Fables ; Moliere est un Farcier, il porte des Farces, encore en est-il de bien véreuses. […] Ces opérations sont faciles, & ces mélanges arbitraires sont une espece de monstre de l’union burlesque de ces disparates. […] C’est dans la vérité un Fablier, un arbre qui porte des fables ; son fruit est toujours de la même espece, & souvent fort verreux.
Une autre espece de Spectacles, qui, quoique bien moins abominables, étoient tout aussi dignes de la juste Censure des Saints Peres, étoit la Représentation des Mystères du Paganisme ; car quoiqu’aujourd’hui nous soyons peu touchés des Aventures de Jupiter, de Mars, &c. […] Il y a encore une autre espece de Piéces, dont, à la vérité, le plus grand mérite semble être la Satyre & les Equivoques ; mais, comme elles ne paroissent pas ordinairement sur des Théâtres reglés, tout ce que l’on peut dire est que, quand elles existent, les Censeurs doivent redoubler leur attention pour les corriger.