Il conclut, que ces Spectacles doivent être défendus, dans lesquels on ne voit que des choses malhonnêtes, où l’on n’entend que des paroles bouffonnes et vaines, où les représentations sont contre la pudeur, où les Comédiens et les Farceurs disent des paroles trop libres pour faire rire ». […] Il conclut en disant35 : j’exhorte et je prie ceux qui vont aux Spectacles, de se purifier par la confession et par la pénitence et par tous les autres remèdes salutaires des péchés qu’ils y ont contractés, afin qu’ils puissent être admis à entendre la parole de Dieu, car ces péchés ne sont pas médiocres. […] » Or dans la pensée d’un ancien Auteur parmi les ouvrages de saint Augustin ; par les pompes du diable, on doit entendre les vanités du siècle et tout ce qui peut exciter au-dedans de l’homme l’ambition, et les mauvais désirs de la chair. […] » De sorte que quand Saint Antonin dit ailleurs, que c’est un péché mortel de représenter des choses fort déshonnêtes, comme c’en est un de les regarder63 : on ne doit point entendre les paroles de cet Auteur, comme si pour faire un péché mortel, il ne suffisait pas que les choses représentées fussent déshonnêtes, mais encore qu’elles fussent beaucoup déshonnêtes. […] L’on ne peut pas dire que le Rituel doive s’entendre des Comédiens qui jouent aux heures du Service divin, les Fêtes et Dimanches ; à cause qu’il est porté dans l’endroit du Prône, que l’on excommunie tous ceux qui vaquent aux Spectacles des Farceurs et Bateleurs auxdits jours et heures.
On profite plus à lire ou à entendre une bonne piéce, qu’à étudier le meilleur traité d’éloquence.