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104. (1733) Traité contre les spectacles « TRAITÉ CONTRE LES SPECTACLES. » pp. 145-246

Ainsi on ignore le véritable usage, qu’il veut que nous fassions des créatures : on ignore encore les desseins de cet implacable et invisible ennemi, qui nous sollicite à user des présents de Dieu, tout autrement que Dieu ne prétend. […] A moins que les païens ne soient aujourd’hui moins pécheurs et moins ennemis de Jésus-Christ, que les Juifs ne le furent autrefois. […] Bien plus, un homme se condamne lui-même, en se rangeant parmi ceux auxquels il ne veut point être semblable ; et dont par conséquent il se déclare ennemi. […] A la vérité, il est peut-être plus permis d’aimer sans sujet, que de haïr injustement : du moins Dieu nous défend de haïr même avec raison ; puisqu’il nous commande d’aimer nos ennemis. […] Un soldat ne passe chez les ennemis qu’en abandonnant ses premières armes, qu’en quittant l’étendard de son prince, qu’en violant sa foi, qu’en faisant serment de périr avec ceux à qui il se livre.

105. (1804) De l’influence du théâtre « PREFACE. » pp. -

Mais comme la véritable morale en doit toujours être la compagne inséparable, et que son ennemie naturelle, ou du moins trop ordinaire, est celle que nos Auteurs, ou nos Artistes dramatiques au nom de ceux-ci, ont quelquefois l’imprudence de publier et d’accréditer sur la scène, je n’ai pu considérer cette influence de la Chaire et du Barreau, sans examiner en même temps celle du théâtre, qui aujourd’hui chez nous, comme autrefois chez les Grecs et les Romains, semble attirer à lui tous les regards et tous les vœux de la multitude.

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