L’amour que Dieu a eu de toute éternité pour eux, a été jusqu’à vouloir, non pas qu’ils fussent seulement appellés ses enfants ; mais qu’ils le fussent en effet. […] Il faut qu’ils soient toujours animés et conduits par son esprit : « Qui spiritu Dei aguntur, hi sunt Filii Dei. » Il faut donc que comme ses enfants, ses disciples et ses imitateurs, ils étudient la volonté de leur Père céleste et qu’ils en fassent la règle inviolable de toutes leurs actions. […] Vous êtes les véritables enfants du diable, vous agissez par son esprit, vous suivez ses inclinations et ses désirs, et vous ne travaillez qu’à faire réussir ses desseins : « Vos ex patre diabolo estis et desideria patris vestri vultis perficere. »Joan. 8. 44. […] Sulpice) étant mort subitement il y a environ trois ans, il fut enterré sans Clergé, sans luminaire, et sans aucunes prières, dans un endroit du Cimetière, où l’on met les enfants morts sans Baptême. […] Cette sainte Mère des fidèles quitte ses Cantiques de joie et ses beaux ornements, pour en prendre de tristes et de lugubres ; afin de donner à ses enfants une preuve sensible de sa douleur, et pour leur faire avoir un vif ressentiment de leurs péchés, qui ont donné la mort à son divin Epoux.
L’on croit s’assembler au spectacle, et c’est là que chacun s’isole, c’est là qu’on va oublier ses amis, ses voisins, ses proches, pour s’intéresser à des fables, pour pleurer les malheurs des morts, ou rire aux dépens des vivants ; de manière qu’on pourrait dire de ceux qui les fréquentent : N’ont-ils donc ni femmes, ni enfants, ni amis, comme répondit un barbare, à qui l’on vantait les jeux publics de Rome ? […] L’un tue son père, épouse sa mère, et se trouve le frère de ses enfants ; un autre force un fils d’égorger son père ; un troisième fait boire au père le sang de son fils. […] « Pour multiplier ses plaisanteries, Molière trouble tout l’ordre de la société ; il renverse scandaleusement tous les rapports les plus sacrés sur lesquels elle est fondée ; il tourne en dérision les respectables droits des pères sur leurs enfants, des maris sur leurs femmes, des maîtres sur leurs serviteurs. […] Les enfants sont-ils plus soumis à leurs parents ? […] Tâchez surtout de nous prouver bien clairement ce dernier point ; car j’observe que les parents qui s’occupent de l’éducation de leurs enfants vous redoutent étrangement ; que les personnes à qui leurs places prescrivent de la gravité, de la décence, craindraient d’être surprises dans les temples où l’on débite si pompeusement vos maximes ; que bien des gens sensés s’y ennuient ; que vos prêtres et vos prêtresses ne jouissent pas encore des droits que les lois accordent au dernier citoyen.