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19. (1754) Considerations sur l’art du théâtre. D*** à M. Jean-Jacques Rousseau, citoyen de Geneve « Considérations sur l’art du Théâtre. » pp. 5-82

Ce merveilleux projet est que Titus abdique l’empire, pour aller avec Berenice vivre heureux & ignoré dans un coin de l’univers . […] Qu’il garde l’Empire, dirions-nous, ne peut-il pas aimer Berenice sans l’épouser ? […] Il l’aimoit avant de parvenir à l’Empire : nous ne demandons pas qu’il cesse d’être tendre ; qu’il se contente de ne pas contracter un hymen qui choque le préjugé Romain ; & si Berenice est digne de lui, elle sera la premiere à lui conseiller de conserver l’Empire. […] L’empire de la raison & de la vertu s’accroît par l’aggrandissement du cercle de nos idées. […] Si l’on doit rougir, c’est de s’asservir sans examen à l’empire de l’opinion, lorsqu’elle n’a que le prejugé pour fondement.

20. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — [Introduction] » p. 2

La religion & les mœurs ne peuvent espérer de rétablir leur empire qu’autant que l’autorité souveraine le supprimeroit, ou que la satiété & l’inconstance le feroient abandonner : heureuse révolution, dont on ne sauroit se flatter ; le Théatre & le vice sont trop liés, ils ont trop besoin l’un de l’autre.

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