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17. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — [Introduction] » pp. 2-6

On n’a pas moins lieu de rire, en voyant le successeur du sieur Querlon dans les Affiches, quoique Ecclésiastique & homme d’esprit, s’écrier d’un ton lamentable : Quand on songe que c’est l’Auteur du Misantrope, le Traducteur de Lucrece, le Disciple de Cassendi, l’appréciateur de Lafontaine, qui s’expose aux huées du peuple, monté sur un âne, on ne peut s’empêcher tout à la fois de le plaindre & de l’admirer. […] Ces farces sont journalieres sur tous les Théatres : l’amour insensé des Spectacles empêche d’ouvrir les yeux.

18. (1694) Lettre d’un Docteur de Sorbonne à une personne de Qualité, sur le sujet de la Comédie « letter » pp. 3-127

Qui doutera, par exemple, que la Comédie ne soit condamnée par la prière que David fait à Dieu dans le Psaume 118. lorsqu’il lui dit : « Détournez mes yeux, Seigneur, et empêchez-les de voir des objets de vanité ?  […] Pourrait-il s’empêcher de rougir d’une telle imposture, s’il n’était couvert d’un masque de Théâtre ? […] « C’est dommage, dit-il, de semer en terre de notre cœur des affections si vaines et si sottes : cela occupe le lieu des bonnes impressions, et empêche que le suc de notre âme ne soit employé ès bonnes inclinations. ». Il veut enfin qu’après ces divertissements et au retour de la Comédie, « on use de quelques saintes et bonnes considérations qui empêchent les dangereuses impressions que le vain plaisir qu’on a reçu pourrait donner à nos esprits». […] Les Magistrats n’en empêchent pas la publication ; et Sa Majesté même n’a pas dédaigné d’y assister en personne.

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