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2. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre IV. Les spectacles inspirent l’amour profane. » pp. 32-50

On doit toujours la regarder comme le honteux effet du péché, comme une source empoisonnée qui nous infecterait, si Dieu ne nous aidait point à la contenir. […] Quand il serait vrai qu’on ne peint au théâtre que des passions légitimes, s’ensuit-il de là que les impressions en soient plus faibles, que les effets en soient moins dangereux ? […] Voilà les effets des amours prétendus permis du théâtre. […] Voilà ceux qui ne sentent pas les effets et les dangers du spectacle : car sent-on l’impétuosité d’un torrent quand on se laisse aller à son cours ? […] Dans combien de spectateurs le théâtre n’opère-t-il pas des effets plus prompts et plus funestes !

3. (1707) Réflexions chrétiennes « Réfléxions chrétiennes, sur divers sujets. Où il est Traité. I. De la Sécurité. II. Du bien et du mal qu’il y a dans l’empressement avec lequel on recherche les Consolations. III. De l’usage que nous devons faire de notre temps. IV. Du bon et mauvais usage des Conversations. Par JEAN LA PLACETTE, Pasteur de l’Eglise de Copenhague. A AMSTERDAM, Chez PIERRE BRUNEL, Marchand. Libraire sur le Dam, à la Bible d’Or. M DCCVII — Chapitre XII. Du temps que l’on perd à la Comedie, et aux autres spectacles de même nature. » pp. 269-279

Qui peut cependant douter que les spectacles, que les Opera, par exemple, ne fassent ce fâcheux effet ? […] Mais voici un second effet, qui n’est pas moins funeste que le precedent. […] N’est-ce pas donc aller directement contre le plus indispensable de nos devoirs, n’est ce pas affermir positivement cette corruption, qu’il faudroit tascher de détruire, que de s’appliquer à ce qui n’est propre qu’à produire ce funeste effet, en excitant et fortifiant les passions ? […] Ainsi ces passions étant si pernicieuses, et produisant chaque jour tant de funestes effets, on peut connoître par là quelle obligation on a à la poësie, qui ne s’occupe qu’à les farder, et qu’à accoûtumer l’esprit à les regarder sans horreur. […] Enfin, je soûtiens qu’elle produit un effet extrémement fâcheux en tournant de certains défauts en ridicules.

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