Je suis sûr que dans toute l’Europe, parmi les Pièces soit anciennes soit modernes, on en trouverait peu qui méritassent l’approbation de ces deux Saints Docteurs.
» Si vous expliquez quelque endroit de l’Ecriture, dit encore ce saint Docteur, et que votre explication n’établisse pas la charité de Dieu et du prochain, vous n’entendez pas l’Ecriture, vous n’en prenez pas bien le sens. « Quisquis igitur scripturas divinas vel quamlibet earum partem intellexisse sibi videtur, ita ut intellectu non ædificet charitatem Dei et proximi nondum intellexit. […] Savent-ils ces admirables règles que Saint Augustin a si bien développées dans les livres de la Doctrine Chrétienne, pour expliquer l’Ecriture ; règle néanmoins qu’ils devraient posséder parfaitement, ou plutôt il faudrait qu’ils eussent dans le cœur les saintes dispositions que ce grand Docteur demande ; car le cœur contribue autant que l’esprit à bien entendre la parole de Dieu S. […] Saint Ephrem, qui a été loué par les plus grands Docteurs de l’Eglise depuis le quatrième siècle, était bien éloigné de croire qu’on pût joindre le plaisir que donne l’Ecriture, avec des assemblées telles que sont celles de l’Opéra ou de la Comédie. […] Pouvons-nous nous empêcher d’entrer dans les mêmes sentiments, où se trouvait saint Augustin, lorsqu’il pensait que des danseurs et des Comédiens s’étaient emparés d’un lieu destiné à la prière : « Locum tam sanctum, s’écrie ce saint Docteur, invaserat pestilentia et petulantia saltatorum.