Vous en êtes sans doute plus digne de blâme, et en même temps plus digne de compassion. […] Voici une histoire qui vous en convaincra : je la sais de la personne même à qui elle est arrivée, c’est d’un Prêtre, et par conséquent digne de foi, qui a demeuré autrefois dans la Communauté de Saint Sulpice.
Les gens du bon air, les demi-raisonneurs, les pitoyables incrédules peuvent, à leur aise, se moquer de ma démarche : je serai trop dédommagé de leur petite censure et de leurs froides plaisanteries, si les gens sensés et vertueux, si les écrivains dignes de servir la Religion, si les âmes honnêtes et pieuses que j’ai pu scandaliser, voient mon humble désaveu, avec cette satisfaction pure que fait naître la Vérité, dès qu’elle se montre… L’unique regret qui me reste, c’est de ne pouvoir assez effacer le scandale que j’ai pu donner à la Religion par mes Ouvrages, et de n’être point à portée de réparer le mal que j’ai pu causer sans le vouloir.