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44. (1733) Traité contre les spectacles « TRAITÉ CONTRE LES SPECTACLES. » pp. 145-246

Mais quand on les employa pour les jeux, ce qui était un présent de Dieu, devint un instrument du démon. […] Ce spectacle quelque temps après, devint d’autant plus agréable, qu’il fut plus cruel. […] Par exemple, on leur fait apprendre à devenir homicides. […] Cela est vrai : je sais que le soleil jette ses rayons sur un cloaque, sans qu’il en devienne moins pur. […] Infailliblement, disent-ils, cet homme est devenu chrétien : il a renoncé aux spectacles ; il n’y paraît plus.

45. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre V. Le but des auteurs et des acteurs dramatiques est d’exciter toutes les passions, de rendre aimables et de faire aimer les plus criminelles. » pp. 51-75

Ainsi, la constance, l’amour de la justice deviennent insensiblement des qualités haïssables, des vices que l’on décrie. […] Loin que ses tristes effets rebutent, il n’en devient que plus intéressant par ses malheurs mêmes. […] Il fait rire, il est vrai, et n’en devient que plus coupable, en forçant, par un charme invincible, les plus sages mêmes de se prêter à des railleries qui devraient attirer leur indignation. […] Les hommes parmi nous sont-ils devenus plus appliqués à leur devoir et plus délicats sur leur réputation ? […] Qu’un cordonnier, qu’un tailleur fassent mal une chaussure ou un habit, c’est un malheur facile à réparer, et qui retombe à la fin sur eux-mêmes ; mais qu’un homme en place se conduise mal, la patrie entière s’en ressent, et souvent la plaie devient incurable.

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