Elle se retire avec la Fille dont est question, nommée Mariane, et le Frère de cette fille nommé Damis, après être tombés d’accord tous ensemble que le frère de la Dame pressera son mari pour avoir de lui une dernière réponse sur le mariage. […] Enfin il ne faut pas, pour dernière objection, qu’on me dise que tous les sentiments que j’attribue aux gens, et sur lesquels je fonde mon raisonnement dans tout ce discours, ne se sentent pas comme je les dis ; car ce n’est que dans les occasions qu’il paraît si on les a, ou non : ce n’est pas qu’alors même on s’aperçoive de les avoir ; mais c’est seulement que l’on fait des actes qui supposent nécessairement qu’on les a ; et c’est la manière d’agir naturelle et générale de notre âme, qui ne s’avoue jamais à soi-même la moitié de ses propres mouvements ; qui marque rarement le chemin qu’elle fait, et que l’on ne pourrait point marquer aussi, si on ne le découvrait, et si on ne le prouvait de cette sorte par la lumière et par la force du raisonnement. […] Cela ne lui arriverait pas, si suivant les pas des premiers Comiques et des modernes qui l’ont précédé, il exerçait sur son théâtre un censure impudente, indiscrète et mal réglée, sans aucun soin des mœurs ; au lieu de négliger, comme il l’a fait en faveur de la Vertu et de la Vérité, toutes les lois de la coutume et de l’usage du beau monde, et d’attaquer ses plus chères maximes et ses franchises les plus privilégiées, jusque dans leurs derniers retranchements.
Au dernier coup de la Messe, le cortége s’y rendit en cet ordre, la musique précédoit, ensuite paroissoit la Rosière conduite par son frere, accompagnée de son pere, de sa mere, de ses parens, enfin les garçons deux à deux.