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103. (1731) Discours sur la comédie « TROISIEME DISCOURS » pp. 304-351

A ses yeux timides et modestes, Demander des regards plus hardis, plus funestes, Des regards dont l’éclat alarme la pudeur, Et porte le désordre et le feu dans le cœur. […] » Les habitants admirent sa beauté, et ils ne lui font néanmoins aucune demande. […] Savent-ils ces admirables règles que Saint Augustin a si bien développées dans les livres de la Doctrine Chrétienne, pour expliquer l’Ecriture ; règle néanmoins qu’ils devraient posséder parfaitement, ou plutôt il faudrait qu’ils eussent dans le cœur les saintes dispositions que ce grand Docteur demande ; car le cœur contribue autant que l’esprit à bien entendre la parole de Dieu S. […] Et le Père Thomassin rapportant cet endroit de Photius au troisième Tome des Dogmes, dit avec son élévation ordinaire, que chaque fragment de l’Eucharistie demande nos adorations, parce qu’il contient Jésus-Christ tout entier, chaque partie de l’Ecriture exige aussi nos respects et nos hommages, parce que chaque parole est vérité, et que chaque vérité est comme animée et revêtue d’une Majesté toute divine. […] C’est assurément plus qu’ils ne devaient espérer, qu’on les ait laissé vivre aux dépens du Public, dans un temps où la cherté des vivres, et le besoin pressent des Pauvres, demandait que l’argent ne fût employé qu’à des dépenses nécessaires.

104. (1694) Réponse à la lettre du théologien, défenseur de la comédie « Réponse à la lettre du théologien, défenseur de la comédie. » pp. 1-45

Apparemment il ne demande pas leurs suffrages, il s’en tient à celui des amateurs de la Comédie : je ne prétends pas aussi le réformer par cet écrit, mais seulement le faire taire ; ou du moins détruire les raisons qu’il apporte pour faire passer le vice sous les apparences de la vertu. […] Il demande ou qu’on cesse de condamner la Comédie, ou qu’on la laisse passer avec ces choses pour lesquelles on ne manque pas d’indulgence. […] Le Père demandait des adoucissements en faveur de la Comédie ; En voila ce me semble, autant qu’il en peut souhaiter. […] Il lui est aisé de faire voir « qu’aucune des conditions que demandent les saints Docteurs ne manque à la Comédie telle qu’elle est aujourd’hui… On n’y cherche pas, dit-il, le plaisir dans des paroles, ou dans des actions déshonnêtes. […] Mais ils ont renoncé, dans le Baptême au monde, à la chair, et au Démon; et par ce divin Sacrement, chacun d’eux et de leurs spectateurs est devenu et sacrificateur, et l’Autel même où se doit égorger la victime que Dieu demande de chacun de nous.

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