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367. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — CINQUIEME PARTIE. — Tragédies à rejeter. » pp. 235-265

On pourrait aussi examiner si la passion d’amour, telle qu’on la représente dans cette Tragédie, c’est-à-dire dans un degré ordinaire, peut fonder une grande action : mais, sans entrer dans ce détail, je me contenterai de dire, qu’une action tragique de cette nature (malgré la supériorité avec laquelle Racine l’a traitée) ne peut inspirer que des maximes dangereuses, pour apprendre à métaphysiquer sur une passion, dont les suites peuvent aisément devenir funestes.

368. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE II. Anecdotes de Théatre.  » pp. 41-71

Elles vont la chercher, la ramenent dans leur carrosse, lui cedent le fonds, lui donnent des fêtes ; à leurs exemples toutes les femmes des actionnaires & bien d’autres se font honneur de la société des actrices, sur-tout de celle-ci, on les voit par-tout avec elle ; mais jamais à l’Eglise : ces Dames se trouvent à la toilette de la Princesse, disputent aux femmes de chambre, l’honneur de la servir, en prenent des leçons de parure, cependant c’est la plus dangereuse rivale auprès de leur mari & de leurs amants ; la plus séduisante maîtresse de leurs enfans, le plus contagieux exemple pour leurs filles ; mais sa mere, sa sœur, elle-même ont été autrefois leurs femmes de chambre ; mais les comédiens furent toujours, & sont encore infâmes. […] L’indécence d’un tel changement de discipline inutile & dangereux, ne diminue pas l’indécence de toutes ces folies dans le Clergé ; mais ce sont deux liens de moins, par conséquent plus de liberté d’y aller, & l’espérence de l’impunité, puisque toutes les peines sont supprimées.

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