Les passions humaines débitent sur le théâtre les maximes du démon. […] on rentre chez soi avec un cœur blessé, qui porte encore le trait empoisonné ; on a perdu le goût de la vertu & de la pudeur ; les plaisirs légitimes deviennent insipides ; le crime devient un assaisonnement nécessaire pour les rendre agréables & piquans ; on méprise tout ce qui ne porte pas écrit sur le front le caractere du vice, tout ce qui n’est pas marqué au sceau du démon. […] … Jesus-Christ même a toléré Judas, c’est-à-dire, un démon, un voleur, un traître… Les Apôtres ont toléré les faux Apôtres.
comment s’y rencontrerait-il, puisque le démon y préside avec toutes ses pompes ? […] Partout où se rencontrent la danse, la musique et les transports d’une joie effrénée, les femmes s’oublient de leurs devoirs, les hommes sont saisis d’un esprit de vertige : c’est un sujet de tristesse pour les anges, c’est le sanctuaire des démons et leur grande fête27. » Saint Isidore de Séville, qui vivait au septième siècle, appelle le théâtre un lieu de prostitution, theatrum idem et prostibulum.