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156. (1694) Décision faite en Sorbonne touchant la Comédie, avec une réfutation des Sentiments relachés d’un nouveau Théologien, sur le même sujet « Décision faite en Sorbonne touchant la Comédie. » pp. 1-132

 » Troisièmement, cette apparence d’honnêteté et ce retranchement de choses immodestes que l’on a fait, à ce que l’on prétend, dans la Comédie, la rend plus dangereuse et plus à craindre, ce retranchement n’étant pas entier et parfait, c’est un artifice du démon de faire jouer quelques Comédies, où il n’y ait rien ce semble contre les bonnes mœurs, afin d’accoutumer les hommes par le plaisir qu’ils y prennent à se plaire insensiblement à celles qui sont sales et malhonnêtes ; c’est pour lors qu’il faut s’en défier davantage dans le sentiment de Tertullien93 : « Je veux, dit-il, qu’il y ait des choses honnêtes dans les Spectacles, mais c’est un artifice du démon. Personne n’a jamais mêlé le poison avec le fiel et l’hellébore ; mais on le met dans des mets bien assaisonnés et agréables au goût : c’est ainsi que le démon mêle ce qu’il y a de plus doux et de plus agréable avec le poison mortel qu’il nous présente.

157. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre premier. Remarques Littéraires. » pp. 11-51

Le fonds est très-peu de chose : il a fallu pour fournir trois actes implorer le secours du machiniste, & faire jouer toutes les machines, magiciens, démons, dieux, génies, pluie de feu, foudre, tremblement de terre ; on a même fait venir une épisode des amours de Bacchus & d’Ariadne, qui tient un acte, par une belle entrée triomphante qu’on leur accorde. […] Chaire de pestilence, que le démon s’efforce d’élever, & fait rouler des françois aux italiens, à l’opéra, aux boulevards & aux marionnettes.

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