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313. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre VI. Suites des diversites curieuses. » pp. 138-172

L’Abbé de V. se défend d’avoir travaillé avec Favard ; il peut avoir raison, leur style est fort différent ; mais qu’on ne s’y trompe point, ce n’est pas à raison de l’indécence frappante qu’un Ecclésiastique compose & fasse jouer des comédies. […] Un édit exprès enrégistré dans tous les Parlemens, qui casseroit toutes les anciennes & gothiques diffamations, tous les requisitoires des Gens du Roi, & les arrêts sans nombre qui ont flétri & défendu la comédie, ne vaudroit jamais trois salles royales & plusieurs millions. […] On ne défend plus de parler de Dieu, mais on n’y pense pas davantage ; ces Comédiens font hardiment d’eux-mêmes les plus grands éloges : tout le monde sait les apprécier, & le nom de Franc-Maçon est devenu une expression proverbiale, pour marquer un libertin de profession.

314. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Sixième Lettre. De madame Des Tianges. » pp. 40-72

Ajoutons, que comme toutes ces choses sont pourtant réellement dangereuses sur nos Théâtres actuels, on n’entreprend de les défendre que dans le Système de Réforme qu’on exposera dans le III § : s’il subsistait quelques inconvéniens après l’exécution du Projet, on se rappellera que les meilleures choses ont les leurs. […] Il y a dans les Indes une Religion qui défend comme des crimes les plaisirs les plus innocens ; qui force les hommes dont elle s’est une fois rendue maitresse, à vivre dans la terreur, l’angoisse, les gémissemens ; qui, sous prétexte d’une félicité plus qu’incertaine, charge ses aveugles Sectaires de pratiques difficiles, déraisonnables, contraires à la nature, & destructives de la société.

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