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78. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE II. Du Mariage. » pp. 30-54

a-t-on à rougir d’un défaut général ? […] L’Auteur de la vie de Moliere convient de tous ces défauts, des grossieretés des valets ; de l’excès du gentilhomme, du libertinage scandaleux de la femme, dont les démarches criminelles tournent toûjours à son avantage, en sorte qu’on est tenté d’imiter sa conduite, toûjours heureuse, quoique toûjours coupable. […] Boileau & Madame Dacier n’estimoient pas cette piece du côté littéraire, & il y a véritablement des défauts ; mais ce qui ne sera contesté de personne de bonne foi, & qui seul est l’objet de nos réflexions, c’est que c’est une piece scandaleuse qui porte les coups les plus mortels à la sainteté du mariage. […] Riccoboni dans ses observations sur Moliere, dont il est admirateur, convient de ces défauts essentiels contre les bonnes mœurs.

79. (1855) Discours sur le théatre, prononcé dans l’assemblée publique de l’Académie de Pau, où se trouvoient les Députés des Etats du Béarn et les Dames de la ville pp. 1532-1553

Ce ne sont même ni tous les vices, ni tous les défauts, ni tous les agréments. […] 3° On reproche deux défauts au style du siècle, un goût de colifichet, un ton de familiarité ; on les doit au théâtre. […] Ce défaut peut venir d’un fond d’orgueil. […] Toutes ces espèces de familiarité que prennent au théâtre les personnes les plus polies, regardent les mœurs, elles ne sont pas de notre objet ; je n’envisage que la familiarité du style, elle est un vrai défaut, elle s’écarte de l’ordre. […] Il est si difficile de séparer les droits de la place des défauts de la personne !

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