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197. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE PREMIER. Peinture & Sculpture. » pp. 4-40

Les châteaux que se fit bâtir à Paris, à Ruel, à Richelieu, ce Cardinal, amateur du théatre, aussi fameux par ses défauts que par ses bonnes qualités ; ces châteaux, ont presqu’autant de nudités que des pierres. […] Le seiziéme siecle n’étoit pas le regne des beaux arts, ce n’étoit pas à Trente les beaux jours du théatre, & le triomphe de la philosophie dont les sublimes leçons nous apprenent que ce sont des choses indifférentes qui ne font aucune impression ni en bien ni en mal, sur des esprits nourris de la sagesse : ces ouvrages de l’art n’affectent que les connoisseurs, par leurs beautés, & leurs défauts.

198. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre premier.  » pp. 2-36

Quoique Moliere ait toujours été reconnu pour le meilleur comique François, on ne parloit de lui qu’avec indifférence, son art ne parut jamais fort important ; on lui trouvoit bien des défauts, & son mérite de comparaison étoit bien éloigné de la perfection. […] Le François est le seul qui de la frivolité fasse un affaire sérieuse, jusqu’à avoir des correspondans dans les Villes étrangeres, se faire instruire de ce qui se passe à leur théatre, & se charger au défaut des Journaux de la nation, d’en instruire toute l’Europe, comme s’il importoit beaucoup à cette partie du monde, de savoir le début de la Hus ; de la Rancourt, de la Facchinetti, & c.

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