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45. (1671) Lettre d’un ecclésiastique à un de ses Amis « letter » pp. 472-482

[NDE] Psaume 25, verset 3-5.Vulgate : « quoniam misericordia tua ante oculos meos est et conplacui in veritate tua / non sedi cum concilio vanitatis et cum iniqua gerentibus non introibo / odivi ecclesiam malignantium et cum impiis non sedebo. »

46. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre II. Est-il du bien de l’Etat que les Militaires aillent à la Comédie ? » pp. 20-34

Il faudrait, ajoute-t-il, pour représenter ce spectacle, les tragédies d’Echyle et de Sophocle, encore même ne pourraient-elles pas atteindre à l’excès de ces maux : « Quæ Carthaginenses passi sunt Æschilis et Sophoclis tragediis egerent, atque horum quoque linguam vinceret malorum magnitudo. » Cette ville si puissante, si riche, qui a longtemps disputé à Rome l’empire du monde, qui a mis Rome à deux doigts de sa perte, qu’à peine Rome a pu vaincre après trois grandes guerres, est aujourd’hui le jouet des barbares : « Illa a Romanis vix capta, quæ cum maxima Roma de principatu certaverat, eamque in summum discrimen deduxerat, modo facta est ludibrium barbarorum. » Ses célèbres Sénateurs, errants et fugitifs dans toute la terre, attendant pour vivre quelque aumône des gens charitables, arrachent les larmes des yeux, et présentent le plus triste tableau de l’instabilité des choses humaines : « Orbe toto errantes, vitam ex hospitalium manibus sustentantes, cient spectantibus lacrimas, et rerum humanarum instabilitatem declarant. » Cet Auteur ajoute que peu de temps auparavant, les habitants de Trèves, après avoir vu trois fois piller, saccager et brûler leur ville par les Francs, eurent la folie de demander des spectacles pour toute consolation et tout remède à leurs maux : « Quis æstimare hoc genus amentiæ possit qui excidio superfuerant quasi pro summo deletæ urbis remedio, circenses postulabant ?  […]  3.) avait eu la même pensée : « Non possum ferre Quirites Græcam urbem, in tiberim defluxit Orontes, et linguam, et mores, et cum tibicine chordas obliquas, necnon gentilia timpana secum. » Ce fut la principale raison qui arma contre le théâtre le sage Scipion Nasica. […] Si on ne voit pas là le théâtre et ses pièges, on est aussi aveugle que ces barbares : « Idque apud imperitos humanitas vocabatur, cum esset pars servitutis. » (Vit.

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