On est presque tenté de croire, chaque fois que la Scène change, qu’on va représenter une nouvelle Pièce. […] On a cru peut-être mal-à-propos qu’il étendait l’action jusqu’à vingt-quatre heures. […] D’habiles modernes commencent à croire que cette importante partie du Drame est encore loin de la perfection. […] Je sais que je ne passe que deux heures à considérer telle Pièce ; & vous prétendez me faire croire que j’y emploie un jour entier ! […] Il faut espérer que nous aurons le plaisir de le voir paraître un jour ; pourvu toute fois que le nouveau Spectacle soit enfin cru digne d’avoir des ouvrages bien constitués.
Eh bien, on se rend à peu près aussi ridicule en voulant me faire croire que je vois agir des gens qu’une muraille épaisse est censée dérober à mes yeux. […] Mais il est tant de moyens de disposer le lieu de la Scène de façon qu’il soit à la portée de ma vue, & que les Acteurs puissent naturellement se faire entendre ; que, si l’on m’en croyait, l’on ne serait plus pardonnable d’y manquer. C’est une erreur de croire que l’on n’est présent qu’en esprit à ce qui se passe au Théâtre.