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31. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Sentiments des Pères de l'Eglise sur la comédie et les spectacles — 8. SIECLE » pp. 183-184

Ceux qui ont la crainte du Seigneur, attendent le Dimanche pour offrir leurs prières à Dieu, et pour recevoir le Corps et le Sang de Notre Seigneur: Mais les lâches et les fainéants attendent le Dimanche pour ne point travailler, et pour s'abandonner aux vices.

32. (1759) Apologie du théâtre « Apologie du théâtre » pp. 141-238

L’état honteux de ces esclaves inspirait aux enfants la crainte ou la pitié, ou l’une et l’autre en même temps ; et ces passions étaient les préservatifs du vice qui les avait fait naître. […] Ainsi tout ce qui excite en nous la pitié, nous dispose à la vengeance ; ainsi la crainte que nous inspirent les forfaits de l’ambition, les lâches complots de l’envie, les projets sanglants de la haine, cette crainte, dis-je, est elle-même le germe des passions qui la font naître. […] Rousseau, si la raison elle-même a quelque moyen plus sûr de contenir une passion, que de lui opposer pour contrepoids la crainte des dangers et des remords qui l’accompagnent ? […] Ses craintes, ses détours, ses réserves, ses timides aveux, sa tendre et naïve finesse disent mieux ce qu’elle croit taire que la passion ne l’eût dit sans elle. […]  » Je le crois bien ; aussi n’est-ce pas la crainte d’aimer une Zaïre, mais la crainte de l’immoler dans les accès d’une jalousie aveugle et forcenée, que ce spectacle doit inspirer.

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