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68. (1579) De l’Imposture et Tromperie « Livre premier. Des jeux et autres observations séculières retenues de l’ancien Paganisme. Chapitre 22. » pp. 101-107

Ils démènent leurs jours en réjouissance, mais tout à coup ils descendent aux enfersd. […]  : lequel voyant ledit Seigneur garni d’un arc et d’une bonne quantité de flèches le pria d’en tirer un coup, puis deux, trois, et jusqu’à ce qu’il n’en eût plus, tant que ledit Seigneur s’ennuyant de tant décocher lui demanda pourquoi il le faisait tant tirer sans se reposer.

69. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE IV. De la Médisance. » pp. 80-99

Les Comédiens sont des maîtres en fait d’armes : le théatre est une salle d’armes, où s’exerçant sur des personnages fabuleux, comme avec le fleuret, on enseigne à donner des coups mortels à des personnages véritables. […] C’est un meurtre : la réputation est une vie morale dans l’esprit & le cœur, l’estime, l’amitié, la confiance des autres ; le décri est un coup mortel. […] Le médisant est un lâche qui attaque en son absence un infortuné qui n’a pû ni se mettre en garde, ni parer les coups qu’on lui porte ; un traître, si c’est un ami qu’il flétrit ; un tyran, s’il opprime le foible ; un insolent, s’il ose s’en prendre à son supérieur.

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