Ce Drame satyrique fait chasser de la ville de Sbirias & de la Troupe, l’Auteur qui l’avoit composée, avec des coups de bâtons. […] Sur les six heures du soir il fut conduit à l’Opéra, dans un carosse superbe à huit chevaux magnifiquement encharnachés ; soixante valets de pied, portant chacun un flambeau, éclairoient cette marche ; quarante coups de canon, un cortege brillant, lui donnoient un air de triomphe.
Furieux contre le scélérat, au lieu de le chasser de la maison, de le rouer de coups, il imagine pour se venger, eh quoi ? […] Cette derniere qualité est si rare & si précieuse, c’est un caractere si frappant & si distinctif, qu’il fait tout à coup d’un Auteur un homme à part.