La scéne est plus mesurée aujourd’hui, les acteurs mieux élevés, le langage plus décent, les piéces plus régulieres ; mais le vice n’y perd rien, les mœurs des acteurs & des spectateurs ne sont pas moins corrompues. […] Ce Prince lisoit des vers, des romans, des comédies, (autre moyen bien sur de corrompre le meilleur cœur, & de perpetuer le regne des Ministres.)
Chez les Romains, quand les mœurs furent entierement corrompues, le peuple demandoit à la fin du spectacle, comme la petite piéce, que les actrices se deshabillassent : Nudentur Mimæ. […] C’est le premier, le grand, ou plutôt l’unique soin d’une ame corrompue : Probæ fœminæ ultima cura est, improbæ prima & tota.