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220. (1759) Apologie du théâtre « Apologie du théâtre » pp. 141-238

Si la constitution politique est mauvaise, si les mœurs fondamentales sont altérées ou corrompues dans leur masse, le théâtre n’y peut rien, je l’avoue ; mais en attaquant les vices épars, et les passions naissantes, le théâtre ne peut-il pas affaiblir le poison dans sa source ? […] Tout ce qui l’excite la rend féconde ; mais elle produit des baumes ou des poisons, selon les semences qu’on jette dans l’âme, et s’il est des âmes qui corrompent tout, ce n’est pas la faute du théâtre. […] Leur raison a beau être corrompue au point de les justifier à eux-mêmes, ils savent, comme l’avare d’Horace, qu’ils sont la fable et la risée du peuple, et ils se cachent pour s’applaudir. […] Rechercher les regards des hommes, c’est déjà s’en laisser corrompre ; et toute femme qui se montre, se déshonore…. […] C’est donc nous supposer une âme déjà bien corrompue que de prétendre qu’elle analyse ses émotions composées, pour en extraire du poison.

221. (1753) Treiziéme conférence. Sur les danses, les comédies et les mascarades [Missionnaire paroissial, II] « Treiziéme conférence. Sur les danses, les comédies & les mascarades. » pp. 268-287

Ne les imitez pas ; éloignez vous pour toujours de ces lieux de dissolutions, où l’on apprend à se corrompre & où ne se trouve jamais l’esprit de Dieu.

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