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237. (1760) Sur l’atrocité des paradoxes « Sur l’atrocité des paradoxes —  J.J.L.B. CITOYEN DE MARSEILLE, A SON AMI, Sur l’atrocité des Paradoxes du Contemptible J.J. Rousseau. » pp. 1-128

C’est là que l’ambition passe devant eux comme un grand mal, quand ils considèrent un ambitieux plus travaillé par sa passion que par ses ennemis, violer les loix du Ciel & de la Terre, & tomber en des malheurs inconcevables, pour avoir trop entrepris. […] Quoique Jean-Jacques dise « qu’il est à propos quelquefois que l’Etat encourage & protège des Professions deshonorantes mais utiles, sans que ceux qui les exercent en doivent être plus considérés pour cela. » Mais tant de gens respectables jouent la Comédie, qu’il n’est pas possible, si cet Art était infâme, qu’ils s’amusassent de choses deshonorantes.

238. (1694) Lettre d’un Docteur de Sorbonne à une personne de Qualité, sur le sujet de la Comédie « letter » pp. 3-127

Et ce grand Homme répond, qu’il est vrai que toutes choses ont été instituées de Dieu, mais qu’elles ont été corrompues par le Démon ; que le fer, par exemple, est autant l’ouvrage de Dieu que les herbes et que les Anges ; que toutefois Dieu n’a pas fait ces créatures pour servir à l’homicide, au poison et à la magie, quoique les hommes les y emploient par leur malice ; et que ce qui rend bien des choses mauvaises, qui de soi seraient indifférentes, c’est la corruption et non pas l’institution. » « D’où, ajoute notre Docteur, en appliquant ce raisonnement à la Comédie, il s’ensuit que considérée en elle-même, elle n’est pas plus mauvaise que les Anges, les herbes et le fer ; mais que c’est le Démon qui la change, l’altère et la gâte. » Après quoi il conclut enfin, « que la Comédie, suivant Tertullien, doit être mise au nombre des actions indifférentes, et que ce n’est pas la condamner que d’en reprendre seulement l’excès comme il a fait». […] n’y donne-t-on pas son attention à considérer des femmes curieusement parées, et des hommes richement vêtus ?

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