Vous l’êtes justement, et c’est sans attentat Que vous avez changé la forme de l’Etat, etc. » Et son complice, qui ne médite pas moins la mort de son Prince, lui dit : « Oui, j’accorde qu’Auguste a droit de conserver L’empire où sa vertu l’a seule fait monter : Il a fait de l’Etat une juste conquête. » S’il est Monarque légitime et vertueux, quel droit, quel prétexte a-t-on pour l’assassiner ? […] Si j’ai pris soin de lui, si je l’ai laissé vivre… Je ne l’ai conservé que pour ce parricide.
Au contraire l’autre Maxime de la prudence humaine, quoique blâmée de bouche, est embrassée étroitement ; reçue avec les deux mains, logée au cœur, conservée et observée comme loi fondamentale de la vie humaine, adorée comme le soleil du petit monde, c’est-à-dire de l’homme, estimée le vrai sel, et seul assaisonnement, qui donne saveur aux affaires, qui acquiert faveur à ceux qui les manient, lesquels selon l’ancien Proverbe, « Arator nisi incurvus prævaricatur »Plin. […] En l’autre exemple, il y a des circonstances, qui doivent être bien considérées : Il était question de conserver l’honneur d’une Vierge, non de donner du plaisir à un peuple ; de sauver une pauvre colombe, environnée, comme parle S.