De tout temps, cette double intolérance s’est permis trop souvent, de commettre sans pitié, sans remords et en sûreté de conscience, sous le prétexte des intérêts de la religion et de ceux de l’état, des actes d’immoralité dans tous les genres, des injustices manifestes, des forfaits inouïs, des crimes et des atrocités religieuses, inquisitoriales et politiques, qui font frémir l’humanité. […] Leurs élèves trop dociles, lorsqu’ils sont bien imbus de faux principes et de doctrines détestables, deviennent également les ennemis déclarés des sciences, et à l’exemple de leurs instituteurs, ils ne veulent pas que les hommes s’éclairent, et condamnent les peuples à l’ignorance : A peine sortis des bancs, ils refusent eux-mêmes, de s’instruire d’une manière plus approfondie ; leur âme abâtardie s’accoutume à ne plus faire usage de la raison et à ne plus avoir une conscience qui leur soit propre ; ils sont soumis à l’erreur et au mensonge. Ils semblent redouter de connaître la vérité ; ils brûlent les livres des philosophes, qu’ils condamnent sur des ouï-dire, car souvent ils ne les ont pas lus, et ne veulent pas les lire, on leur en fait un cas de conscience. […] Tous les courtisans, pour plaire à leur maître, confiaient également la direction de leur conscience à des jésuites.
MADAME, BEnit soit le Seigneur, qui vous a donné assés de generosité pour surmonter la peine, que l’amour propre, & l’estime de soi-même font souvent sentir aux personnes de vôtre rang, lorsqu’il s’agit de calmer la conscience. […] Vous trouverez peutêtre un certain nombre de gens libertins, amateurs d’eux-mêmes, & Idolatres de leurs plaisirs, qui ne suivront pas la morale, que les Saints nous enseignent : mais je vous donne des guides dont les voies sont droites, & des garans, fur qui seuls vous pouvez vous reposer de vôtre conscience, de vôtre ame, & de vôtre éternité.