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66. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre troisiéme. — Chapitre VI. De ce qu’un Poète dramatique doit sçavoir pour être en état de travailler dans le nouveau genre. » pp. 142-158

On n’est pas tout d’un coup en état de composer des Pièces pour le plus fameux de nos Spectacles. […] Sera-ce pour composer un Opéra-Bouffon ou une Comédie-mêlée-d’Ariettes que vous aurez besoin de toutes les belles choses que vous avez apprises, & d’un génie supérieur ? […] Celui qui veut composer une Tragédie tâche d’être souvent au milieu des Grecs & des Romains ; il lit de nombreux volumes, il s’éfforce de faire connaissance avec les Héros qu’il prétend faire revivre : Les Auteurs de notre Opéra doivent à son imitation, chercher la compagnie des personnages qu’ils font agir.

67. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [G] » pp. 408-415

Les Parties qui composaient le Théâtre, s’appelaient le Conistra, le Bouleuticon, les Diazoma, les Gradins, le Cercys, l’Ephébicon, & les Echœa ; l’Orquestre, l’Hyposcénion, le Logéon ou Thimélé ; le Proscénion, le Parascénion, l’Agyeus, & la Scène ; l’Odéon, le Podion, l’Episcénion ; la principale des Machines se nommait le Théologéon (c’-a-d. propre à faire parler un Dieu) on se servait au Théâtre du Sciadion pour se défendre du soleil. […] Ainsi la Scène, née de la simplicité des premiers Acteurs ; qui se contentaient de l’ombre des arbres pour amuser le Peuple, ne fut d’abord composée que d’arbres assemblés, & de verdures appropriées (c’est ce que signifie le mot Scène). […] Ce mot est composé d’Amphi (autour), & de Théatron (Théâtre), qui vient de Theáomaj (regarder, contempler) : ainsi Amphithéâtre signifie proprement un lieu, d’où les Spectateurs rangés circulairement, voyent également bien : aussi les Latins le nommaient-ils Visorium.

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