Et, pour allonger le temps, ont fait composer et dicter et ajouter plusieurs choses apocryphes, quoi que soient non contenues ès Actes des Apôtres, et fait durer trois ou quatre journées ce qu’ils devaient jouer en une journée, afin d’exiger plus d’argent du peuple, en entremettant en la fin ou au commencement du jeu farces lascives et de moqueries, et ont fait durer leur jeu l’espace de six ou sept mois, dont sont advenues et adviennent cessations de service divin, refroidissement des charités et aumônes, adultères et fornications infinies, scandales, dérisions et moqueries.
Le Majuma n’était pas un seul genre de spectacle, c’était un composé de toutes sortes de divertissements, de jeux, de promenades, de bouffonneries, qui duraient plusieurs jours, comme des Saturnales : attirées par la licence et par l’espérance du gain, des troupes de Bateleurs y venaient donner des farces ; ce qui ne fit qu’augmenter la débauche.