/ 288
6. (1777) Il est temps de parler [Lettre au public sur la mort de Messieurs de Crébillon, Gresset, Parfaict] « Il est tems de parler. » pp. 27-36

Pour avoir des nouveautés au Comique, au Tragique, il faut un second Théâtre dans notre Capitale. […] de Belloi & Colardeau ont été les déplorables victimes du tripot comique. […] Mais le tripot Comique existe, il s’est arrogé le droit d’accepter ou de refuser les Piéces, cela suffit pour le combattre. […] Les Lectures sont très-difficiles à obtenir, dit-on, car je n’en sais rien par moi-même, n’ayant jamais eu la Drammomanie ; mais je sais de bonne part qu’il y a quinze Piéces inscrites pour être lues ; Samedi dernier le tripot Comique en a lû une ; l’Auteur attendoit depuis trois mois. […] Néanmoins le tripot Comique a le droit, quoique mal acquis, d’accepter ou de refuser les Drames ; & l’Homme de Lettres ressemble à un Vassal de Fief qui va faire foi & hommage à son Seigneur suzerain.

7. (1600) Traité des Jeux comiques et tragiques «  Analyse et sommaire du présent Traité  » p. 63

Ce qui est plein de profanation de l’Ecriture Sainte, d’ordures et de dissolutions, de blasphèmes et invocations des Dieux Païens, ne doit être toléré en l’Eglise Chrétienne : La matière des Jeux Comiques et Tragiques est telle : Ils ne doivent donc être tolérés en l’Eglise Chrétienne. […] Le service que le Diable a ordonné aux Païens ne doit avoir lieu entre les Chrétiens : Or il appert par les histoires, tant Ecclésiastiques que profanes, que le Diable a ordonné les Jeux Comiques et Tragiques comme partie de son service : Ils ne doivent donc avoir lieu entre les Chrétiens. […] Ce que les Païens suivaient anciennement pour honorer et apaiser le Diable ne se peut maintenant faire entre les Chrétiens sans déshonorer et offenser Dieu : Or les Jeux Comiques et Tragiques se jouaient anciennement pour ladite fin : Ils ne peuvent donc être joués aujourd’hui sans ledit inconvénient.

/ 288