En me servant de l’expression de Montagne, qui n’est pas noble, mais énergique, je dirai que si nos premiers Poëtes Dramatiques eussent frotté & limé leur cervelle contre celle des anciens Grecs, plutôt que contre celle des Italiens & des Espagnols, nous n’eussions pas eu des Opera, des Comédies sans comique, & tant de Tragédies galantes.
Auxquels jours nous n’oublions rien de tous jeux et ébats séculiers jadis inventés par les Gentils : de bouffons mathassinse, mômeries, mascarades, toutes sortes de danses, comédies, fables ou farces, comme nous disons, par lesquelles on représente comme ès Florales, sinon de fait au moins de paroles, de signes, gestes, et de substance choses vilaines, et déshonnêtes qui ne peuvent qu’aviser, induire, et inciter les personnes à ce faire, à la première occasion qui s’y offre.