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154. (1704) Des Bals et Comedies « Des Bals et Comedies. » pp. 31-33

Esprit l'âme, vouloir donc que les Comédies et les Opéra puissent être l'occupation des Chrêtiens, c'est vouloir que Jésus-Christ s'y plaise, et que le St. Esprit les y conduise, ce qui est un blasphème dont personne ne peut être capable, quelque passion que l'on puisse avoir pour la Comédie, et l'Opéra ? […] Nous enjoignons à tous Confesseurs de refuser l'absolution à ceux qui après en avoir été avertis, et repris, ne voudront pas cesser de fréquenter la Comédie et l'Opéra, et Nous défendons à tous Prêtres, Bénéficiers, et ecclesiastiques de ce Diocèse, ou y résidents, d'assister aux bals, Opéra, ou Comédies à peine d'excommunication encourue ipso facto.

155. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre II. Des différens genres qu’embrasse le nouveau Théâtre. » pp. 14-20

Qu’on ne croye pas que la Comédie & la Tragédie embrassent tant de genres différens. […] La bonne Comédie adopte-t-elle plus de deux genres à la fois ? […] La Comédie dans ses écarts rappelle toujours l’idée de ce qu’elle doit-être ; on découvre toujours que son genre est de faire rire & de corriger ; au-lieu que chaque Poème de l’Opéra-Bouffon paraît, pour ainsi dire, avoir été composé pour quelque Théâtre nouveau. […] Il est vrai que la Comédie nous offre aussi des Drames tout-à-fait enjouées, & d’autres qui sont plus graves ; mais encore une fois, le fond de ses Poèmes ne perd jamais le caractère propre à la Comédie. […] On a dit les Odes-lyriques des Grecs & des Latins ; on ne s’était point encore avisé d’imaginer une Comédie lyrique, ou qui se chante sur la lyre.

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