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419. (1751) Nouvelles observations pp. 393-429

Le danger que pourroient causer les Spectacles (à des cœurs qui succomberoient par-tout) n’est-il pas bien compensé par l’utilité que d’autres en retirent ? […] Plus les désordres pourroient paroître grands dans les mœurs des Comédiens, & plus un cœur, vraiment pénétré de charité, devroit se hâter d’en écarter tout prétexte. […] Dans le nombre des Spectateurs, tout est dangereux pour un cœur qui n’est pas formé ; la promenade, les assemblées, les Temples mêmes.

420. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE IV. De la Médisance. » pp. 80-99

Aussi le théatre n’est pas moins un brigandage qu’un lieu de débauche, la charité n’y est pas plus écoutée que la pureté, on y déchire la réputation, comme on y corrompt les cœurs. […] on en a fait vingt éditions, on l’étudie, on le sait par cœur, & on l’auroit réformé ! […] C’est un meurtre : la réputation est une vie morale dans l’esprit & le cœur, l’estime, l’amitié, la confiance des autres ; le décri est un coup mortel.

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