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126. (1752) Lettre à Racine « Lettre à Racine —  LETTRE A M. RACINE, Sur le Théatre en général, & sur les Tragédies de son Père en particulier. » pp. 1-75

Il n’a jamais apporté dans un cœur ce qui n’y étoit pas avant lui. […] Chimène débute par deux vers très-vifs, qui expriment fort bien tout ce qui se passe dans son cœur. […] Il s’insinue dans le cœur par la voix de la nature ; il le pénètre, l’émeut, l’attendrit. […] Pourquoi faut-il que le cœur d’un Athénien diffère de celui d’un François ? […] Racine connoissoit à fond le cœur humain, qui est par-tout le même.

127. (1758) Lettre de J. J. Rousseau à M. D’Alembert « JEAN-JACQUES ROUSSEAU. CITOYEN DE GENÈVE, A Monsieur D’ALEMBERT. » pp. 1-264

Le cœur de l’homme est toujours droit sur tout ce qui ne se rapporte pas personnellement à lui. […] On dirait que notre cœur se resserre, de peur de s’attendrir à nos dépens. […] Pour moi, je crois entendre chaque Spectateur dire en son cœur à la fin de la Tragédie : ah ! […] Les animaux ont un cœur et des passions ; mais la sainte image de l’honnête et du beau n’entra jamais que dans le cœur de l’homme. […] Le cœur accorde en vain ce que la volonté refuse.

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