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274. (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CHAPITRE IV. » pp. 78-112

Il soutient qu’elle est supposée, qu’il a cherché partout sans l’avoir pu trouver ; qu’il n’est pas probable qu’un saint Evêque, tel qu’était saint Charles, ait fait une Ordonnance pour permettre la Comédie, lorsqu’on trouve le contraire dans le premier concile Provincial de Milan, où ce saint Archevêque parle avec ses Suffragants en ces termes : « Nous avons, dit-il, trouvé à propos d’exhorter les Princes et les Magistrats, de chasser de leurs Provinces les Comédiens, les Farceurs, les Bateleurs, et autres gens semblables de mauvaise vie, et de défendre aux Hôteliers et à tous autres sous de grièves peines, de les recevoir chez eux.  […] Le prétexte du mariage est bien développé par la remarque solide ; que le remède des réflexions ou du Mariage vient trop tard, que déjà le faible du cœur est attaqué s’il n’est vaincu, et que l’union conjugale est trop grave et trop sérieuse pour passionner un Spectateur qui ne cherche que le plaisir ; que le Mariage n’est la fin des Comédies que par façon et pour la forme.

275. (1731) Discours sur la comédie « SECOND DISCOURS » pp. 33-303

les plaintes des plus sages d’entre les Romains, lorsqu’on alla chercher jusqu’en Grèce des Comédiens pour les amener à Rome. […] On ne va pas chercher le plaisir sans l’aimer. […] Quelle part y doit donc prendre un Chrétien, dont toute l’étude ne doit être que de combattre ses passions et sa concupiscence, bien loin de chercher à les animer. […] Je doute fort que ce soit là ce qu’ils y cherchent. Ce qui est constant, c’est que sa mort est une Morale terrible pour tous ses Confrères, et pour tous ceux qui ne cherchent qu’à rire.

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