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6. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre IV. Si la Musique Française est plus agréable que la Musique Italienne. » pp. 287-291

Notre chant héroïque offre une beauté noble & sérieuse, qui peut ne pas convenir à tout le monde ; il doit pourtant de nos jours avoir plus de partisans qu’autrefois, puisqu’on commence à le rendre plus vif & plus varié qu’il n’était. Cependant la légèreté du chant usité au nouveau Spectacle, l’enjouement, la variété qui l’accompagnent sans cesse, lui procureront long-tems les plus grands succès, autant que sa ressemblance avec la mélodie Italienne. […] L’oreille se lasse enfin d’une mélodie trop continue ; trois heures de chant la fatiguent & l’éxcèdent. Le nouveau Théâtre ne nous fait pas entendre que du chant ; il varie ses Poèmes avec Art.

7. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE II. Histoire de la Poësie Dramatique chez les Grecs. » pp. 17-48

Tous ces Poëtes composoient la modulation de leurs Piéces, les chants & les danses de leurs Chœurs. Les chants & les danses furent inséparables d’un Poëme né dans les Fêtes, & qui avoit passé des Autels au Théâtre. […] Jusqu’à lui elle n’avoit été presque qu’un chant, qu’interrompoit l’Acteur qui faisoit un récit. […] Le chant nous paroît pouvoir s’accorder avec la vraisemblance. […] On se contenta d’en raser les murailles, ce qui fut exécuté au son des flutes, avec des chants & des danses.

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