/ 333
88. (1758) Lettre à M. Rousseau pp. 1-42

Ce n’étaient pas seulement de belles femmes, des femmes tendres ; le plaisir et la beauté n’eussent pas suffi pour séduire un homme tel que Zima : les vertus s’unissaient aux attraits ; l’esprit au sentiment ; les graces au génie, au goût, à la pénétration, aux qualités les plus touchantes et les plus rares, et formaient de ces tableaux qui forcent l’esprit à croire les prodiges, et le cœur à les adorer. […] La fureur s’emparait de lui ; il écrivait alors ; les blasphêmes et les horreurs coulaient de sa plume empoisonnée, et malheur aux amants jaloux ou chimériques qui auraient lu ces libelles horribles ; leur âme tourmentée n’eût plus éprouvé que d’affreux sentiments… Les Dieux, qui entendent les gémissements de la beauté, ne prendront-ils pas sa défense ? […] L’agitation de votre sang et la férocité de vos maîtres vous ont rendu sourd à sa voix : des maximes barbares ont prévalu sur des idées naturelles, et cela arrivera toutes les fois que l’on fuira la beauté…. […] Informez-vous de moi, je m’appelle Zirbé, écrivez à vos parents ; il vous diront que jamais l’artifice ne souilla mes lèvres ; que cette beauté que vous avez daigné remarquer, ne me rendit jamais, ni vaine, ni faible, ni trompeuse ; que je possède une fortune considérable ; que mon rang n’est inférieur à celui de personne.

89. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XVI. De la présentation des Poëmes aux Comédiens ; de leur réception, & du choix de ceux qu’on joue dans les intervales. » pp. 8-11

Il remplit cette obligation par son zéle, par son jeu, & par la beauté des piéces qu’il donne.

/ 333