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489. (1639) Instruction chrétienne pp. -132

On allègue, qu’on y voit de belles choses, qu’on y représente les malheurs qui talonnent la méchanceté et perfidie ; qu’on y oit de belles moralités ; et qu’il y a beaucoup à apprendre. […] Car leur art de contrefaire et représenter, de sa nature, est inventé pour nuire. » Je dis davantage, que les belles choses et les beaux mots en la bouche de ces gens-là, et en tels lieux, sont comme les viandes délicates, et le meilleur vin, avec lequel on a mêlé du poison, d’autant plus dangereux, que ce qui lui sert de véhicule est avalé avec plaisir. « Ne savez-vous pas, dit l’Apôtre1 , qu’un peu de levain enaigritdv toute la pâte ?  […] Nous rendons une belle récompense à sa passion, quand après la rédemption que nous avons reçue par sa mort, nous le payons d’une vie très vilaine ?

490. (1824) Un mot à M. l’abbé Girardon, vicaire-général, archidiacre, à l’occasion de la lettre à M. l’abbé Desmares sur les bals et les spectacles, ou Réplique à la réponse d’un laïc, par un catholique pp. -16

Dans ce passage de votre réponse on voit pêle-mêle les adulations d’une foule d’étourdis auxquelles une demoiselle est exposée dans les bals ; les hommages imposteurs et les protestations mensongères, les vives émotions et les riches parures, les illusions ambitieuses et le prestige des signes de l’honneur, l’apparat de la puissance et les regards d’un grand seigneur, un corsage indiscret et une guirlande de roses déjà flétries… M. le Laïc (qui n’êtes point abbé), je m’humilie devant votre éloquence, et les mères de famille répondront pour moi à ce beau morceau qui fournirait en vérité le texte d’une mission toute entière.

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