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217. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre IV. Du Conquérant de Sans-souci. » pp. 88-120

Qu’elle ne m’abandonne par lâchement à la merci de mes ennemis, après avoir attiré sur moi toutes les forces de l’Europe. […] Voltaire n’étoit pas si complaisant ; aussi je l’ai chassé, & m’en suis fait un mérite auprès de Maupertuis : mais dans le fond je craignois son esprit caustique & intéressé ; un écu de moins par année m’auroit attiré mille coups de patte : d’ailleurs il est difficile que deux beaux esprits respirent le même air.

218. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. Suites des Mélanges. » pp. 68-117

Xoun-Toung, regle ma langue & préserve-la du babil & de la frivole coquetterie, de crainte que l’un ou l’autre de ces défauts ne m’attire la disgrace de mon époux. […] Un des grands inconvéniens de ces villes énormes (Journ. du 9 mai 1771) c’est que la moitié de ces hommes entassés pêle-mêle, ne vivent qu’en procurant au public des amusemens dangereux & criminels, qu’ils sont intéressés à rendre plus séduisans pour en tirer parti, opéra, comédie, bal, mascarades, vauxhal, café, brelan, maison de jeu, scênes de toutes especes, &c. ce qui produit & entretient tous les vices, & attire les scélérats & les débauchés de tout le royaume ; on y trouve plus d’objets de crime, plus piquans, plus faciles, plus rusés, mieux exercés, prévenans, accomodans ; le vice moins connu & plus protégé y est en sureté, c’est une forêt épaisse où il se cache. […] L’auteur des Trois Siecles ne peut lui pardonner ce blasphême dramatique, ce crime de leze-cothurne, qu’il croit devoir détruire sa réputation littéraire, & lui attirer de plus terribles disgraces que lui-même n’en a fait essuyer à ses critiques.

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