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18. (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. —  résume général et comparatif du clergé de france.  » pp. 363-364

. ; on pourrait, sans crainte d’erreur, le porter à 135 millions, attendu qu’on a pris pour base les tarifs des évêchés et abbayes, selon la taxe en cour de Rome, et qu’il est notoire et avéré, que pour amoindrir cette redevance au Saint-Siège, on évaluait les revenus des évêchés et abbayes au plus faible taux.

19. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE III. Suite du Mariage. » pp. 55-79

La doctrine générale qui en résulte, c’est que la bonne éducation des filles consiste à leur donner une entiere liberté, les laisser courir seules, sur leur bonne foi, le bal, la comédie, les compagnies, & voir qui bon leur semble, comme la Léonor, dont cette conduite indulgente a fait une héroïne, tandis que la vigilance & la retraite ont fait de sa sœur Isabelle une intrigante & une effrontée ; que le soin & l’attention à éloigner les jeunes gens des dangers du crime, ne servent qu’à leur en donner plus d’envie, & leur faire chercher les moyens de se satisfaire, & que la sévérité même qu’on a pour eux, les autorise à secouer le joug, & leur est une excuse légitime ; que ces sévères instituteurs en sont toûjours la duppe, & se couvrent de ridicule ; que malgré toutes leurs mesures, l’amour, inépuisable en ressources, rend inventifs les plus innocens, & trouve enfin mille moyens pour réussir ; qu’après tout c’est un vain scrupule de se refuser à la galanterie, mal commun, dont personne n’est exempt ; qu’il est de la sagesse de ne pas être plus sage que les autres ; qu’on ne peut compter ni sur les femmes, ni sur les filles ; qu’il faut s’y attendre, s’en faire un jeu, & n’avoir pas l’inutile foiblesse de s’en embarrasser. […] Ce n’est pas lui qui par goût, par libertinage, se choisit une épouse ; il l’attend de la main de Dieu, c’est un Ange qui la lui indique, la même que la loi lui destinoit. […] On pense à Dieu, on parle de Dieu, on rapporte tout à sa providence, on attend tout de sa bonté, on le prie avec confiance. […] ont-elles la patience d’attendre le jour des noces ? […] Le sermon du bonhomme Tobie n’est pas moins roturier : Mon fils, payez vos dettes, ne faites pas attendre l’ouvrier qui vous a servi, que son salaire ne demeure point dans vos mains, ne faites pas à autrui ce que vous ne voudriez pas qui vous fût fait (quelle attention ignoble !).

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