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13. (1819) La Criticomanie, (scénique), dernière cause de la décadence de la religion et des mœurs. Tome II « Post-scriptum. » pp. 201-216

5 …………… …………… …………… …………… De tant de modes d’oppression anciens et nouveaux, de ce pouvoir effréné, toujours menaçant, de lui ôter sa place, c’est-à-dire, son pain et celui de ses enfants, il résulte incontestablement, ainsi que je viens de le dire, qu’un employé manque tout-à-fait de la sécurité la plus essentielle au bien-être ; il en résulte que, libre de droit, il est de fait l’esclave d’un homme, même sans vertu, devant lequel il doit trembler et se courber, d’un homme qui, placé fortuitement entre lui et les autorités légales de son pays, en arrête l’action à son égard, l’empêche d’en ressentir les bienfaisantes influences, et rend illusoire par conséquent la jouissance de ses droits. […] Les hommes de mérite, les administrateurs et chefs dignes de juger et conduire leurs semblables, dont ils pèsent les droits avec impartialité, et dont ils ménagent avec attention la délicatesse et la sensibilité ; parce qu’en étant doués eux-mêmes, ils peuvent sentir pourquoi il faut en agir ainsi ; ces hommes que je respecte et chéris, concevront que j’attaque en général un désordre sur lequel ils gémissent sans doute les premiers, désordre qu’il est bien important d’arrêter enfin par quelque forme garantissante, comme par une loi de la discussion non fictive des causes de suppression et réforme, et par le rétablissement de l’ordre d’avancement, soutenu particulièrement ; ce qui laisserait l’envie et la faiblesse, toutes les coupables intrigues des protégés et des protecteurs, sans appât ou sans espérance.

14. (1757) Article dixiéme. Sur les Spectacles [Dictionnaire apostolique] « Article dixiéme. Sur les Spectacles. » pp. 584-662

Les régles que l’on y donne pour arrêter les effets des passions, seront-elles capables d’effacer les mauvaises impressions qu’elles auront faites ? […] L’Auteur peut s’arrêter où il veut par un trait de plume ; mais il n’est pas le maître d’arrêter les effets que la représentation de ces inclinations prétendues honnêtes, fait sur le cœur de ceux qui y assistent. […] L’auteur, d’un trait de plume, modere, arrête un Héros à son gré ; mais le cœur une fois ému, ne reconnoît pas si aisément des bornes. Un objet grossier l’eût rebuté, l’eût arrêté d’abord : mais vous l’autorisez à s’échapper, il en profite ; vous lui présentez une barriere, elle l’irrite ; il est déja bien loin. […] L’auteur d’une piéce de théâtre n’est pas le maître d’arrêter les passions qu’excite la représentation.

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