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398. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre VII. Est-il de la bonne politique de favoriser le Théâtre ? » pp. 109-129

Jules-César avait le génie trop élevé pour s’amuser de bagatelles théâtrales, non par religion et par vertu, il ne fut jamais un modèle de sainteté, mais par grandeur d’âme, étendue d’esprit, vues profondes de politique ; il en méprisait jusqu’à la partie littéraire, il ne trouvait point dans les meilleures pièces connues de son temps, qu’on donne pour des chef-d’œuvres, le degré de perfection du bon comique, qu’il appelait vis comica, qui en effet est très rare, et qu’on ne trouve que très peu même dans Molière, malgré tout l’encens que brûlent sur ses autels ses vicieux adorateurs.

399. (1758) Lettre de J. J. Rousseau à M. D’Alembert « JEAN-JACQUES ROUSSEAU. CITOYEN DE GENÈVE, A Monsieur D’ALEMBERT. » pp. 1-264

Cicéron, dans le livre De l’Orateur, appelle Histrions les deux plus grands Acteurs qu’ait jamais eus Rome, Esope et Roscius ; dans son plaidoyer pour ce dernier, il plaint un si honnête homme d’exercer un métier si peu honnête. […] Appellerons-nous un métier honnête celui qui fait d’une honnête femme un prodige, et qui nous porte à mépriser celles qui l’exercent, à moins de compter sur un miracle continuel ? […] ab Au reste, j’avoue que j’aimerais mieux, quant à moi, que nous pussions nous passer entièrement de tous ces tréteaux, et que petits et grands nous sussions tirer nos plaisirs et nos devoirs de notre état et de nous-mêmes ; mais de ce qu’on devrait peut-être chasser les Bateleurs, il ne s’ensuit pas qu’il faille appeler les Comédiens. […] [NDA] C'est ainsi que l’Abbé de Saint-Pierre appelait toujours les Ecclésiastiques ; soit pour dire ce qu’ils sont en effet, soit pour exprimer ce qu’ils devraient être. […] [NDA] Au Théâtre d’Athènes les femmes occupaient une Galerie haute appelée Cercis, peu commode pour voir et pour être vues ; mais il paraît par l’aventure de Valérie et de Sylla, qu’au Cirque de Rome, elles étaient mêlées avec les hommes.

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