Ces admirables marques de la divine puissance doivent être gravement annoncées ou sérieusement méditées, et elles doivent servir à faire entendre à tous les hommes, que Dieu sera fidèle dans toutes les promesses spirituelles du nouveau Testament, comme il l’a été dans celles de l’ancien, qui ne regardaient que les biens ou les maux de ce monde et qu’on verra accomplir à la lettre ce que Jésus-Christ a dit si souvent.
Ne voyez-vous pas, qu’un si mauvais métier n’a pu avoir d’autre maître que l’ancien dragon ? […] N’est-ce pas une marque irréprochable, que le Bal n’est demeuré parmi nous, que comme une pièce de l’Idolâtrie ou des anciens Sabbats ? […] où en était venu le débordement des Tragédies de l’ancienne Rome ; elles faisaient faire à leurs Dieux toutes les indécences, que la Comédie la plus libertine aurait permis aux laquais et aux marmitons : Les gens de bien en gémissaient, mais le grand nombre, qui va toujours à la licence avait le dessus : Les Poètes qui se voyaient d’autant plus caressés, que plus leurs pièces étaient infâmes, n’épargnaient ni parole, ni pensée, qui pût flatter le vice. […] Les Magiciens se sont laissés gagner à l’esprit de mensonge pour savoir quelque chose plus que les autres, et pour avoir part aux secrets que Dieu nous avait cachés, ils se sont rendus les disciples de l’ancien serpent qui promettait à nos premiers parents la science du bien et du mal :« Fraudulentissima artium. » Plin.