/ 518
52. (1759) Lettre de M. d'Alembert à M. J. J. Rousseau « Chapitre » pp. 63-156

Voudriez-vous bannir l’amour de la société ? […] L’amour, si on en croit la multitude, est l’âme de nos Tragédies ; pour moi, il m’y paraît presque aussi rare que dans le monde. […] Mais, dira-t-on, en peignant l’amour de la sorte, il deviendra monotone, et toutes nos pièces se ressembleront. Et pourquoi s’imaginer, comme ont fait presque tous nos Auteurs, qu’une pièce ne puisse nous intéresser sans amour ? […] [NDE] C’est en effet ce que dit Rousseau de « l’amour du beau moral » ; Rousseau, op. cit.

53. (1843) Le Théâtre, par l'Auteur des Mauvais Livres « Le Théâtre. » pp. 3-43

S’il n’y était pas question de coquetterie, d’intrigues d’amour, etc. la plupart des personnes ne préfèreraient-elles pas d’aller se délasser dans des lieux moins empestés ? […] La comédie et la tragédie mettent toujours l’amour en jeu. […]  » D’Alembert lui-même avoue que l’amour règne dans toutes les tragédies de Corneille. […] C’est la différence de religion qui ne doit pas être un obstacle au mariage : «  l’amour ne connaît ni les dieux, ni les rangs. […] Mais, dit-on, quel inconvénient y a-t-il qu’ils entendent parler de la passion de l’amour ; il faut bien qu’ils la connaissent tôt au tard ?

/ 518