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56. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — SIXIEME PARTIE. — Comédies à conserver. » pp. 276-294

On voit clairement que dans sa fable il n’a envisagé que la correction des mœurs ; marchant toujours vers ce but, il ne s’est pas contenté de donner un caractère instructif à son principal Acteur, et de le punir par la perte de son bien, et par les moqueries de ses amis : il a voulu que les caractères épisodiques de sa Pièce ne continssent pas moins d’instruction que le caractère principal : c’est ce qui fait que Célimène n’est pas moins punie de sa coquetterie qu’Alceste de sa misanthropie. […] Il n’en est pas de même d’Angélique : comme sa faiblesse a été extrême, sa punition peut aussi durer toujours : elle est maîtresse à la vérité de s’éloigner des parents, des amis et des domestiques, qui lui ayant donné de bon conseils, pourraient lui en rappeller le souvenir ; mais elle est mariée à un homme très sage, qui l’a toujours conseillée comme un père : pour qui elle a une estime infinie, et avec qui elle doit passer le reste de ses jours.

57. (1758) P.A. Laval comédien à M. Rousseau « P.A. LAVAL A M.J.J. ROUSSEAU, CITOYEN DE GENÈVE. » pp. 3-189

Un Stoïcien, par exemple, qui, trahi par ses amis et; maltraité injustement, soutiendra sa disgrace comme son esprit philosophique l’exige, excitera mon admiration et; mes applaudissemens. […] Mais il fait plus, il veut rompre avec tous les hommes et; notamment avec Philinte son ami. […] L’homme au sonnet n’a pas encore paru, ainsi son ami ne s’est pas encore moqué de lui. […] Mais n’allez pas lui faire envisager pour cela d’autres motifs que ceux qu’il adopte, il est trop sage et; trop ami de la raison pour n’en pas plaisanter. […] Elle va chez sa tendre amie qui s’appercevant d’une espéce d’inquiétude toujours inséparable de l’amour, y prend part, interroge, et; apprend le secret.

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