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290. (1759) Apologie du théâtre « Apologie du théâtre » pp. 141-238

Rousseau en parlant de Molière, est de tourner la bonté et la simplicité en ridicule, et de mettre la ruse et le mensonge du parti pour lequel on prend intérêt… Examinez le comique de cet Auteur, vous trouverez que les vices de caractère en sont l’instrument, et les défauts naturels, le sujet ; que la malice de l’un punit la simplicité de l’autre, et que les sots sont les victimes des méchants : ce qui, pour n’être que trop vrai dans le monde, n’en vaut pas mieux à mettre au théâtre avec un air d’approbation, comme pour exciter les âme perfides à punir, sous le nom de sottise, la candeur des honnêtes gens. […] Rousseau, d’être avare, et de prêter à usure ; mais n’en est-ce pas un plus grand encore à un fils de voler son père, de lui manquer de respect, de lui faire mille insultants reproches ; et quand ce père irrité lui donne sa malédiction, de répondre d’un air goguenard, qu’il n’a que faire de ses dons ? […]  » Ce serait là un bien petit mal ; cependant si les femmes étaient naturellement privées du sentiment du beau, elles pourraient l’être du sentiment du vrai, du juste et de l’honnête ; et cette proposition jetée en l’air peut tirer à conséquence. […] Celui qui trouva le Dominicain travaillant avec un air atroce au tableau de Saint André, le soupçonna-t-il d’être complice du soldat qu’il peignait alors insultant le saint Martyr.

291. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE IV. De la Médisance. » pp. 80-99

Les Cordonniers & les Couturieres d’Athenes applaudirent à une farce où l’on représentoit Socrate élevé en l’air dans un panier, déclarant qu’il n’y a point de Dieu, & s’accusant d’avoir volé un manteau.

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