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259. (1758) Sermon sur les divertissements du monde « SERMON. POUR. LE TROISIEME DIMANCHE. APRÈS PAQUES. Sur les Divertissements du monde. » pp. 52-97

Vous avez des enfants, et après avoir mis votre premiere étude à leur inspirer les sentiments de la piété chrétienne, la religion, j’en conviens, ne vous défend pas de leur faire prendre certains airs du monde. […] Je n’ignore pas ce que la politesse du siecle vous a là-dessus appris ; que sous un froid affecté et sous un air de dégagement et de liberté prétendue, elle vous enseigne à cacher tous ces sentimens et à les déguiser ; qu’en cela consiste un des premiers mérites du jeu, et que c’est ce qui en fait la plus belle réputation.

260. (1731) Discours sur la comédie « SECOND DISCOURS » pp. 33-303

Cette enceinte était composée de deux ou trois rangs de portiques : on entrait de plein pied dans l’Orchestre par-dessus leurs arcades, et les femmes occupaient le plus élevé d’où elles pouvaient voir les spectacles à couvert des injures de l’air. […] Elle a un certain air de majesté qui ne s’accommode point du tout du Burlesque. […] était depuis plusieurs années leur ajustement, qui dans sa simplicité ne laissait pas d’avoir un air de propreté que S. […] Clovis sur la fin de ses jours avait simplement un joueur d’instrument, que Théodoric lui envoya de Rome ; en cela semblable au plus saint de nos Rois, qui comme nous verrons, n’avait qu’un Page qui lui chantait quelquefois des airs de piété. […] Les airs du monde commençaient à lui plaire, et les dispositions les plus Chrétiennes qui étaient pour ainsi dire nées avec elle, s’altéraient considérablement, mais d’une manière si cachée, et d’autant plus dangereuse qu’elle ne s’en apercevait point.

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